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la cabane

S’inspirer d’une coutume locale : la Maïade

17 décembre 2021 |

la cabane

C’est alors que quelqu’un nous raconte une coutume locale, la mayade, ou maïade, dont voici la description faite par l’offce du tourisme des Landes : Le Mai, c’est le tronc d’un jeune pin, choisi le plus haut possible et décoré de feurs de haut en bas. On y accroche un panneau sur lequel on écrit en premier » honneur à. ... » , ensuite le prénom de la personne et la raison pour laquelle il ou elle est honoré. Ce sont les voisins et amis qui le fabriquent. La veille du 1er mai, on s’arrange pour éloigner ceux chez qui le mai doit être installé, en les invitant assez loin de leur domicile. Pendant ce temps, les autres installent le mai dans le jardin (près de l’entrée de la maison). Et ainsi les « honorés » découvrent leur mai et doivent inviter, quelques jours après tous ceux qui ont participé à la fabrication du mai, afn de les remercier.

Cette coutume qui célèbre les liens qu’entretiennent des personnes entre elles, nous semble bien raconter un trait de caractère essentiel de ce territoire. Nous décidons donc que notre cabane aura la forme d’un Mai, il nomadisera de commune en commune, et les habitants de la première commune auront à charge de le décorer et de l’installer pour les habitants de la seconde, et ainsi de suite sur les 26 communes du territoire. L’idée est compliquée à mettre en œuvre, mais elle nous séduit.

une cabane pour honorer les habitants d’une commune voisine

15 janvier 2022 |

la cabane

    « L’espace sédentaire est strié, par des murs, des clôtures et des chemins entre les clôtures, tandis que l’espace nomade est lisse, seulement marqué par des "traits" qui s’effacent et se déplacent avec le trajet. » /Gilles Deleuze

Mais alors la cabane ? Selon la coutume, on installe sur le mai, une plaque de bois sur laquelle est inscrit : « honneur à ... ». Nous imaginons alors construire une cabane composée de 26 plaques de bois, comme autant de communes à traverser. Au fl de son trajet sur le territoire, les plaques se rempliront d’inscriptions complémentaires. Charge là aussi à chaque commune, d’imaginer comment honorer les habitants de la commune suivante.

C’est génial ! On fonce !

Quelques questions restent en suspens :
. La cabane est-elle construite au sol, ou légèrement surélevée à la manière d’un cocon autour du tronc ? Il me semble que cette seconde hypothèse serait plus intéressante visuellement. Qu’en pensez-vous ?
. Le Mai est traditionnellement décoré de feurs. Y aurait-il d’autres moyens de décorer le tronc pour interpréter cette idée différemment, et assurer une pérénité à l’installation ?
. Comment récupérer un tronc d’arbre ?
. À quoi pourraient ressembler les plaques « honneur à ... » ? N’hésitez pas à m’envoyer des photos qui feraient référence.

installer la cabane au milieu du marais

28 janvier 2022 |

la cabane

Notre idée est que la cabane soit installée sur un îlot du marais, juste en contrebas du terrain où a lieu la fête du quartier. Elle sera inaccessible, mais des tours en barque pourraient être organisés, en proposant aux personnes intéressées d’aller passer 30 minutes seules dans la cabane au milieu du marais.

Aller choisir le pin en forêt pour préparer l’armature de la cabane

1er février 2022 |

la cabane

Aujourd’hui les copains sont allés choisir le pin que nous utiliserons pour construire la cabane. Rencontre avec Jean-Noël, le bucheron qui nous apportera de précieux conseils sur les particularités du pin maritime. Très utiles pour la suite de notre projet !

Se rencontrer

10 avril 2022 |

la cabane

Je remercie toutes les personnes qui ont accepté de passer un peu de temps, parfois beaucoup, avec moi, avec d’autres, pour se rencontrer et échanger, pour imaginer ensemble une cabane qui nous raconterait un peu de ce beau et secret territoire qu’est la Gâtine. Cela a été trois journées très agréables pour moi. Merci.

Pendant trois jours, nous avons donc évoqué les particularités du territoire de Gâtine au cours discussions et de visites, ceci avec plusieurs groupes de personnes bien différentes les unes des autres : élus, commerçants, professionnels de la culture, agents territoriaux, membres d’associations, architecte, artistes, entrepreneurs, agriculteurs, ...

Dès le premier jour, une douzaine d’habitants de Gâtine acceptent de se prêter au jeu de définir leur territoire en trois mots. Face à ce lexique, il ressort de manière évidente trois familles de mots : l’identité, le paysage, l’ouverture.

La notion d’identité d’abord avec des mots comme ancrage, repli, authenticité, cocon, caractère, traditions…

En contrepoint, l’idée d’ouverture, avec des mots comme accueil, innovation, possible, une expression évoquant à la fois le repli et l’ouverture : « gagne à être connu », l’image de la fenêtre est aussi revenue à plusieurs reprises.

Enfin, ont souvent été énoncés des termes pour définir le paysage. Et je ressens très fort que ce paysage a dessiné et dessine encore le(s) caractère(s) gâtinais. On évoque donc les sols, l’humidité, le granit, le châtaignier, les barrières, les pommiers, l’élevage, les vaches, les moutons, la laine, les haies, l’argile, le bleu, le vert, un grand jardin, le bois, le grès, l’eau…

Alors la notion qui est revenue le plus souvent, que je retrouve presque à chaque page de mon carnet de notes, et qui oscille entre ces trois familles de mots, c’est le ressenti partagé d’un territoire segmenté, aux facettes multiples, difficiles à réunir autour d’une idée commune, l’envie d’en montrer les différents aspects, de manière presque exhaustive, muséographique. Une théorie est d’ailleurs énoncée : selon la nature des sols, les habitants n’auraient pas développé les mêmes (agri)cultures : « on pourrait presque dire que pour chaque village il y a une communauté particulière, une identité particulière".

Nous partageons l’envie de parvenir à évoquer à la fois un ensemble, une « entité gâtinaise unie », tout en valorisant les différences énoncées plus haut comme un point positif, un trait de caractère de la Gâtine, ceci sans tomber dans une chose didactique, muséographique. Nous souhaitons donc proposer un « objet cabane à la fois unique et multiple ».

Construction de la cabane à Vert

25 avril 2022 |

la cabane

Nous arrivons à Vert pour quatre jours de construction.

Semaine de vacances scolaires dans les Landes. Nous accueillons quotidiennement le centre de loisirs du coin pour des demies-journées de construction.

Des pros de la construction !

Construction de la cabane à Vert #2

25 avril 2022 |

la cabane

La construction progresse. Les habitants du village ont été invités à participer. D’un côté on mesure, découpe et installe les planches. De l’autre on prépare la décoration de la tête de l’arbre, pour laquelle traditionnellement on réalise des pompons.

L’ambiance est bonne !

l’installation de la cabane

26 avril 2022 |

la cabane

Après quatre jours intenses pendant lesquels de nombreuses personnes sont venues participer à la construction de la cabane, nous entamons son installation au coeur du village de Vert, sur le vaste terrain où se situe déjà le four à pain.

Signe que le projet suscite de l’intérêt, nous sommes une vingtaine ce dimanche matin à 9 heures pour assembler la cabane.

Noj dirige les opérations. Il a envisagé les moindres détails de l’installation. Nous choisissons d’abord l’emplacement du pin, puis traçons en fonction les emplacements des pinces qui accueillerons les haubans. Quatre pinces pour la platine centrale et trois par points d’ancrage. On plante tout ça.

Ensuite on place la partie basse du tronc sur la platine. Et on enfile la structure métallique du plancher autour, puis on la fixe au tronc avec tous ses jambages. Viennent ensuite la seconde puis la troisième section, celle avec les pompons. Le pin que nous avons choisi mesure 12 mètres. On a prévu des manchons métalliques entre chaque section.

On installe ensuite les haubans sur le tronc, trois à mi-hauteur et trois au niveau de la tête. On fixe le tire-fort sur le camion. Tout est maintenant prêt pour redresser le pin.

Les personnes présentes se répartissent sur l’ensemble des postes, deux à la tire et deux pour chaque hauban. Les autres accompagnent l’arbre sur les premiers mètres de son élévation. Le tire-fort prend le relai, les haubans équilibrent la levée, Noj vérifie que tout se passe bien. Une fois en position verticale, on tend les haubans. L’ensemble paraît très sécurisant. Génial !

L’assemblage n’est pas terminé. Il faut encore installer sur l’armature métallique, tous les cadres que nous avons préparés pendant la semaine. Tout se passe très bien. La cabane a de l’allure ! La mairie offre un coup à boire, on trinque à notre collaboration et à cette belle idée.

Merci à vous toutes et tous d’avoir participé !

B-HONNEUR À !

27 avril 2022 |

la cabane

Dans les Landes de Gascogne, il y a cette vieille coutume que l’on appelle la Mayade, qui consistait, pour remercier le/la maire d’un village de son implication pendant de longues années, à aller couper un jeune pin en forêt, à le décorer en fonction de la personne fêtée, puis à le planter dans la nuit devant la maison de cette personne. Une planche ornait le pin, sur laquelle on pouvait lire « honneur à notre maire ... ».

Cette coutume s’est démocratisée, si l’on peut dire. Aujourd’hui on s’en inspire pour fêter un ami ou un membre de sa famille, pour un anniversaire, un départ en retraite …

Nous nous sommes appuyés sur cette coutume pour imaginer notre cabane, notamment parce que cette tradition crée un lien sensible entre des personnes. Nous avons voulu notre cabane itinérante sur le territoire de la communauté de communes Coeur Haute Lande.

Elle est donc actuellement installée dans un premier village, celui où elle a été construite, placée sous la responsabilité de ses habitants. Puis après un mois, charge à eux de la démonter, de la préparer, de la décorer puis de l’installer dans une commune voisine où elle restera également un mois. Et ainsi de suite sur toutes les communes qui souhaiteront accueillir la cabane.

Chaque démontage/montage fera l’objet d’une rencontre et d’un joyeux moment entre les habitants de la commune offrante et ceux de la commune accueillante.

Chaque village accueillant aura également la mission de préparer une planche « B-HONNEUR À ... » en y inscrivant le nom des habitants de la commune suivante. Ainsi, au fil de son parcours, la cabane se recouvrira entièrement de toutes ces inscriptions.

nous jouerons le final du spectacle dans les arènes de Brocas

7 mai 2022 |

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Ce samedi, avec Noj et François, nous avons rendez-vous aux arènes de Brocas pour rencontrer l’équipe de bénévoles qui entretient et améliore le lieu. Nous aimerions que le final des 24h de spectacle se déroule ici le 27 mai 2023. Mais nous savons qu’en l’état notre marionnette ne peut pas pénétrer à l’intérieur. Il faudrait démonter un linteau et tout le bardage en bois au-dessus d’une des portes principales.

Quand nous arrivons, nous faisons face à 7, 8 gaillards de 45 à 70 ans qui se tiennent à l’extérieur des arènes. Nous sommes un peu intimidés, mais après quelques minutes, l’ambiance se réchauffe un peu et ils nous font entrer. Les arènes ont entièrement été construites par des bénévoles en 1984. Elle sont construites en pin des Landes. Aujourd’hui il ne reste qu’un seul constructeur de l’époque. Il est d’ailleurs le président de leur association.

Ce ne sont pas des gars qui tournent autour du pot pendant des heures, nous allons donc droit au but et examinons le problème. En fait, ils y avaient certainement déjà réfléchi entre eux, et avaient statué qu’ils réussiraient à adapter la porte des arènes afin que nous puissions y entrer. Il faut dire que dans l’équipe, il y a un compagnon charpentier. Ça n’a pas l’air de lui faire peur.

Une fois que nous sommes tous d’accord, l’ambiance se réchauffe encore, et ils nous font visiter le lieu dans ses moindres recoins. C’est toute une culture qui se raconte.

Pour finir, on partage quelques apéros qui nous permettent de mieux comprendre leur passion, et eux la nôtre. L’association de chasse du coin leur avait donné un marcassin qui était en train de cuire sur la braise. Ils l’avaient farci au boudin noir antillais que prépare le boucher de la commune. Si nous n’avions pas eu le chantier pour la construction de la marionnette qui ouvrait à 15h, je pense que nous serions toujours autour des arènes à écouter leurs histoires.